Le port de Dinan : entre héritage disparu et nouveau souffle

Quand on découvre Dinan pour la première fois, on tombe vite sous le charme de ses rues pavées, de ses maisons à pans de bois, et de ses remparts qui racontent mille histoires. Et puis, en descendant tranquillement le Jerzual – ce fameux chemin pentu où chaque pierre semble avoir quelque chose à dire – on arrive au port de Dinan. Là, le charme opère toujours. La Rance nous accueille, paisible, presque hypnotisante. Et ce lien entre Dinan et la Rance, il ne date pas d’hier : on sait que ses rives sont occupées depuis… l’Antiquité.

Une ville née au-dessus de la Rance

Dinan apparaît au XIᵉ siècle, perchée sur une falaise stratégique grâce à un certain Josselin, seigneur local. À quelques pas de là, côté Lanvallay, un ensemble religieux s’installe : la Madeleine du Pont.

Monastère, moulin à marée, pont… On imagine sans mal l’effervescence qui devait déjà animer la zone. Très vite, le port devient un lieu essentiel pour l’économie locale et le quotidien des habitants.

Comme quoi, le dynamisme de la vallée de la Rance, ce n’est pas vraiment nouveau !

Le Vieux Pont et le viaduc : deux passages, deux histoires

Le Vieux Pont : un vrai survivant

Quand on traverse le Vieux Pont, on marche littéralement sur un morceau du Moyen Âge. Il a changé plusieurs fois de visage : cinq arches, puis quatre, puis une partie en bois… Il a résisté à tout, même aux destructions de la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd’hui, il fait partie de ces lieux qu’on adore photographier, admirer, et raconter.

Le viaduc : la grande entrée vers Dinan

Construit au XIXᵉ siècle et inauguré en 1852 dans une ambiance festive (trois jours de fête !), le viaduc a facilité les allers-retours entre Dinan et Lanvallay.

Lui aussi a été touché par la guerre, mais une passerelle provisoire installée en quatre jours seulement a permis de relancer la circulation.

Encore aujourd’hui, c’est l’un des axes les plus empruntés de la ville… même si, on ne va pas mentir, on connaît tous les bouchons aux heures de pointe !

Quand la Rance était l’une des grandes routes du commerce

Pendant des siècles, la Rance a permis d’acheminer des marchandises entre Dinan et la mer, jusqu’à Saint-Malo. Grâce à un arrière-pays fertile et à des activités artisanales dynamiques, le commerce y était particulièrement florissant :

  • Tanneries et travail du cuir
  • Textile et filatures
  • Extraction du granit
  • Bois et chantiers navals
  • Brasserie, fours à chaux…

Les XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles marquent même un âge d’or, avec une bourgeoisie qui prospère. Tout cela grâce à la Rance, qui servait de véritable autoroute fluviale. Mais avec l’arrivée du train et des routes modernes, le commerce fluvial décline peu à peu. Les chalands disparaissent, mais l’histoire reste.

Le port de Dinan aujourd’hui : un lieu vivant, convivial et incontournable

Au XXᵉ siècle, le port change totalement de visage. Finies les cargaisons de cuir ou de pierre : place au tourisme, aux balades, au bien-être et aux moments simples au bord de l’eau.

Aujourd’hui, le port de Dinan, c’est : 

  • un port de plaisance apprécié des locaux comme des visiteurs
  • des bateaux électriques, du kayak, des loueurs de barques
  • des terrasses où il fait bon s’attarder
  • des restaurants, des crêperies, des bars chaleureux
  • un point de départ idéal pour suivre la Rance vers Léhon ou Taden

Chez Demat, c’est l’un de nos endroits préférés. Un lieu où l’histoire se mêle à la douceur de vivre, où chaque saison a son charme.

Un port qui n’a jamais cessé de vibrer

Le port de Dinan a connu mille vies : port marchand, lieu religieux, passerelle stratégique, puis espace de loisirs. Mais au fond, une chose ne change pas : c’est un endroit où l’on sent battre le cœur de Dinan.

Un lieu authentique, vivant et accueillant, à l’image de tout ce qu’on aime mettre en avant chez Demat Dinan.